Frédéric Mistral est né le 8 septembre 1830 à Maillane au "Mas du juge".
Écrivain provençal, Frédéric Mistral a été à l'initiative de la création du Félibrige aux côtés de Joseph Roumanille, Théodore Aubanel, Anselme Mathieu, Paul Giera, Jean Brunet et Alphonse Tavan.

Statue de Frédéric Mistral située au parc des Poètes à Eyragues, scuptée par M. Langloys Durant toute sa jeunesse passée aux pieds des Alpilles, Frédéric Mistral n'a entendu parler que la langue provençale. A douze ans, au pensionnat Dupuy, il fait la rencontre de Joseph Roumanille, surveillant dans l'établissement, qui le surprit alors qu'il rédigeait des vers en provençal.
Dès lors, accompagnés par Anselme Mathieu, camarade de Frédéric Mistral, ils créèrent, sans le savoir bien entendu, le premier rassemblement de félibres.

Frédéric Mistral décrocha son baccalauréat à Nîmes, en 1847 puis retourne au mas familial pour s'occuper de la terre. L'agriculture n'étant pas sa passion, il se rend un an plus tard à Aix-en-Provence, pour étudier le droit. C'est là qu'il prend contact avec la noble histoire de Provence. Il découvre à Aix la vie des théâtres et s'initie aux oeuvres des troubadours à la bibliothèque Méjanes. Au bout de trois ans d'études, Mistral se retrouve diplômé et décide de rentrer à Maillane.
Nous sommes donc en 1851, et c'est un moment important où Mistral prend conscience de sa véritable envie : faire renaître la "vieille langue" par le prestige de la poésie. Il sera élu Capoulié (Président) du Félibrige en 1876, lorsque les premiers statuts officiels sont publiés.

C'est d'abord Joseph Roumanille qui lui fait commencer et terminer son recueil Li Prouvençalo, puis s'enchaînent les deux congrès d'Aix et d'Arles qui précéderont la création du Félibrige, le 21 mai 1854, aux côtés de Roumanille et des cinq autres jeunes poètes cités plus haut.

Son poème épique, "Mirèio" (Mireille) sera publié en 1859. Il évoque des passions soumises à une fatalité toute romantique dans le cadre puissamment réaliste de la Provence rhodanienne. Cette oeuvre reste aujourd'hui comme l'un des plus grands chef d'oeuvre de la poésie provençale, et même française. Charles Gounod en fera même un opéra en 1863.
Reçu membre de l'Académie de Marseille en 1887, il obtiendra en 1904 le prix Nobel de littérature pour l'ensemble de son oeuvre.
Huit années après la publication de "Mirèio", Mistral écrit Calendal, dans lequel apparaît encore la farouche volonté d'indépendance des provençaux.

Mistral se lance ensuite dans un travail monacal pour devenir l'auteur de "Lou Tresor dóu Felibrige" (1878-1886), qui reste à ce jour le dictionnaire le plus riche de la langue d'Oc, et l'un des plus fiables pour la précision des sens. C'est un dictionnaire bilingue provençal/français, en deux grands volumes qui rassemble l'ensemble des dialectes d'oc en graphie mistralienne.

Par son travail et par ses oeuvres, Mistral a réhabilité la langue occitane en la portant aux plus hauts sommets de la poésie épique. Il laissera également en héritage le Museon Arlaten, musée situé en Arles et qu'il fonde en 1896.

Il meurt le 25 mars 1914 à Maillane où il est inhumé.


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